L’ère du Verseau – début 2024

L’ère du Verseau, c’est quoi ?

L’ère du Verseau c’est un espoir, une espérance… Annoncée par les astrologues et certains théologiens, l’ère du Verseau cristallise en elle les projections utopiques d’un avenir fraternel et conscient.

Le Verseau, en tant que signe astrologique, porte des valeurs cruellement manquantes dans notre monde actuel. Pour rester concis, nous pourrions dire que nous traversons une crise de l’abondance, de la surconsommation qui entraîne une crise planétaire qui détériore notre environnement et qui nous conduit à notre propre perte, sans compter que nous nous dirigeons vers une idiocratisation accablante. Dans cette perspective désespérante, notre instinct de survie nous pousse à chercher une échappatoire ; l’ère du Verseau approchante tombe à point nommé et devient à nos yeux la solution (tombée du ciel) à toutes les impasses qui étouffent notre monde actuel.

En effet, le Verseau est un signe qui enseigne la fraternité : une fraternité qui nous permettrait de développer des capacités à se mettre en relation les uns les autres, de façon collaborative et pacifique et ce, dans le but de faire évoluer toute l’humanité, de la faire avancer vers un idéal où les tensions, les guerres, les disputes n’auront plus leur place. Le Verseau c’est aussi l’écologie, le soin de la nature dans laquelle l’humain trouve enfin sa place de gardien, garant de l’équilibre et du respect de sa sacralité. Le Verseau c’est aussi la révolution, l’utopie, l’avant-gardisme qui nous apporte les solutions auxquelles on n’a pas encore commencé de penser, une fraîcheur inédite qui bouleverse positivement les consciences, la vie, notre quotidien. Le Verseau, symboliquement, c’est l’échanson des Dieux, ce personnage qui verse l’ambroisie dans la coupe des divinités tout en s’enivrant quelque peu au passage, non pas dans la perdition mais vers la révélation.

Ces valeurs, qui manquent cruellement à l’humanité du XX et XXIème siècles, et nous les appelons aujourd’hui du plus profond de notre cœur. Comment ne pas céder à la tentation d’une ère de paix, de partage, de conscience élevée et d’harmonie avec la Terre quand siègent aux commandes des nations du Monde des « puissants » corrompus qui perpétuent la division entre les êtres et les peuples, la pollution et le viol de notre planète, et propagent les valeurs capitalistes tournées vers l’Avoir, le Valoir et le Pouvoir…

Comment ne pas vouloir croire en une nouvelle ère qui apportera les changements guérisseurs de nos sociétés gangrenées, essoufflées, agonisantes ? Comment ne pas appeler à nous l’espérance du règne du Verseau ou de la nouvelle Terre qui s’ouvrira à celles et ceux qui auront la conscience de les recevoir… de les créer.

Cet espoir habite bon nombre d’entre nous sans que l’on puisse réellement, en étant très prudent et réaliste, savoir si nous sommes bel et bien en train de vivre l’entrée dans l’ère du Verseau, ou pas.

Toujours est-il que le changement est palpable : certes, le monde et ses vibrations évoluent perpétuellement et ne sont jamais identiques d’un jour à l’autre. Mais là, en ce début d’année 2024, on sent bien que quelque chose de nouveau se présente à nous.

Le Pas-sage

Tout en demeurant mêmes, nous sentons que les choses s’accélèrent, poussent, nous challengent. Toutefois, nous ne saurions pas dire quoi ou comment. Quelque chose est en train de changer, et pourtant nous existons toujours tels que nous sommes… du moins en surface. Tout comme la femme enceinte qui reste enceinte alors que les premières contractions de l’accouchement se font sentir à l’avant-veille de la naissance de son enfant, nous demeurons identiques à nous-mêmes tout en ressentant, en pré-sentant que le changement approche.

Ce passage que nous vivons est difficile à cerner. Quand dire quand cela à commencé ? Avec la crise COVID ? Mai 68 ? La révolution en 1789 ?

Concentrons-nous, dans aujourd’hui sur ce qui nous secoue depuis le début de l’année 2024. Est-ce que l’entrée de Pluton en Verseau y est pour quelque chose ? C’est possible, probable. Ce qui est marquant quand on se laisse bercer par l’atmosphère de ce début d’année, c’est cette indiscutable besoin ou invitation d’être dans le « nouveau ». À mon sens, et cela n’engage que moi, l’invitation est claire : prendre conscience de notre perpétuelle nouveauté : sortir du paradigme selon lequel nous sommes définis par notre passé, nous sommes enchaînés à un karma, destinés à vivre le même métro-boulot-dodo ou autre mode de vie quotidien. Il y a « quelque chose » de nouveau dans l’air… ou dans l’ère ?

Ce qui est nouveau, c’est cette trame de fond, cette atmosphère en trame de fond, subtile mais perceptible, qui nous fait perdre pied. Il ne s’agit pas d’un simple changement de rythme ou d’instruments de musique. La bande originale de 2024 est complètement inédite et il nous semble parfois difficile de nous y habituer, voire même de la (dis)cerner. Non pas qu’elle soit (dis)sonnante mais c’est comme si nos oreilles n’étaient pas habituées à entendre ce genre de mélodie. S’y habituer est d’ailleurs presque mission impossible, on cherche à retrouver des repères, comme à chaque changement de tempo, et là… c’est différent. Aucune structure ancienne ne peut soutenir la versatilité de cette nouvelle ambiance vibratoire : chaque jour est d’une couleur différente ; chaque regard porté au loin semble découvrir une nouvelle terre, un nouvel horizon ; chaque nouvelle brume ou zéphyr nous apporte de nouveaux parfums inqualifiables.

Ce « nouveau » n’est pas seulement dans l’air, il est partout, en tout, pour tous.

Alors, pourrait-on entendre que c’est à nous de nous faire nouveaux, chaque jour, chaque heure, pour répondre à l’appel de l’univers qui nous transporte vers un « autre » diapason dans ce wagon mystérieux du train 2024 ?

Comme tout passage, il s’agit de se métamorphoser, de s’adapter, d’évoluer. L’aube des jours nouveaux me murmure qu’il est temps de se libérer : du passé, de nos prisons, de nos illusions, de nos cerveaux pour se redessiner sous les esquisses d’une conscience perpétuellement en recherche du plus-être qui chemine au travers d’une remise en question continue.

Il ne s’agit plus de trouver des réponses à nos questions mais des questions à nos réponses. La formule est jolie mais ne vous laissez pas prendre à ce déterminisme séduisant. La libération à laquelle nous sommes actuellement invités – selon moi, je peux me tromper – c’est l’abandon de toute structure sécuritaire faite pour durer ; l’attente qu’une expérience se reproduise identiquement dans le temps ; la sécurité ; l’assurance que 1+1 fera toujours 2 ; que nous serons nous, conformes à la vision de l’être que nous sommes et/ou que nous nous fabriquons. Il est (peut-être) temps de s’établir comme en travaux à perpétuité ; de s’attendre à l’inattendu ; d’être un pèlerin éternellement libre (comme l’électron) ; prêt à pratiquer les mathématiques des poètes ; incertains de savoir qui nous sommes et pourtant convaincus que « nous sommes ».

On entend dire que notre époque n’a jamais été si spirituelle, que le développement personnel a permis une montée des consciences, une croissance des mentalités, que de nombreux maîtres (ascensionnés, ou pas) se réveillent parmi-nous et que le Christ est prêt à revenir (Jésus, Jésus, Jéésus reviens…). Et pourtant on ne s’est jamais autant préoccupé du « moi », de notre petit nombril d’être perdu dans l’immensité des égo-sphères de notre siècle. Quelle avancée spirituelle pourrait naître de personnes se croyant être quelqu’un ? Bien sûr qu’il faut être Soi, surtout avant de se rendre utile aux autres. Ce que je cherche à questionner, c’est la propagation du moi, le petit moi qui se fait passer pour le grand Soi. Notre humanité est riche en initiatives humanitaires, je ne dis pas le contraire, mais elle n’a aussi jamais été autant tournée vers nos petits nombrils. Nous disposons actuellement de grandes technologies accessibles par une très grand nombre permettant d’être inter-connectés d’un bout à l’autre de la Terre… et qu’en faisons-nous ? Nous utilisons ce système pour faire naître des initiatives toujours centrées vers le moi : réseaux sociaux permettant d’exposer à la vue de tous les internautes les exploits de notre journée : de notre petit déjeuner à notre yoga du soir en passant par notre routine de maquillage ou notre astuce bricolage du jour. Influencer les autres en devenant le pantin d’une ou plusieurs marques est aujourd’hui un métier. Pour exister, il faut avoir une adresse mail, un compte Insta’ ou Facebook… Ces nouvelles informations vibratoires, cette nouvelle conscience qui nous est proposée, nous invite fortement à sortir du carcan du moi, du cercle clos de notre ego-sphère pour enfin se construire en tant qu’êtres participants d’une plus grande réalité. Et ce sera là un développement spirituel majeur, nous guidant depuis la dé-couverte de notre Soi, que nous pourrons nourrir dans sa conformité à notre nature profonde ; vers l’établissement d’un mode de relation à l’autre, respectueuse de son altérité et initiatrice d’un lien qui ira au-delà du prêter-et-prendre et nous propulsera vers un véritable donner-recevoir, source d’abondance au sens noble du terme, par les lois de la grâce divine qui nous élève au-delà de toute comptabilité.

How to… ?

Comment surfer sur la vague du changement ? Écouter, sentir, goûter la vie et ses invitations qui font battre notre cœur (et pas notre mental, notre égo-écho ou notre portefeuille). Remettons-nous en question, déconstruisons-nous et explorons-nous pour mieux nous connaître et nous laisser grandir, toujours plus proche de notre essence profonde et véritable. Devenons le Graal, faisons-nous épouse, réceptacle d’une source d’Amour Infini, Inconditionnel qui nous portera vers l’Absolu.

Les remises en questions ont été nombreuses ces dernières années, vous vous sentirez peut-être fatigués de devoir encore et toujours démolir et reconstruire vos structures, de vous retrouver dans cette instabilité en mode essorage de la machine à laver. Je compatis à votre épuisement et j’entends la pointe de désespoir que la fatigue de ce marathon de la transition implique.

Je vous propose, en toute liberté de cause, de souffler, de vous laisser porter par la nouvelle musique de cette année 2024, avec la confiance qu’au fond de votre être vous savez danser. Laissez votre être flotter sur les vagues de la liberté d’être sans condition, d’être juste ce que vous êtes au moment où vous l’êtes et dans l’incertitude de la nature de cet être, la confiance que si cela ne convient pas, vous pourrez toujours changer.

La foi n’est pas seulement croire en un univers extérieur amical et bienveillant, c’est aussi la confiance qu’à l’intérieur il y a aussi un univers aux ressources infinies ou du moins amplement suffisantes pour répondre à toutes le situations qui se présenteront à vous. Je vous invite à conclure le pacte d’Amour qui vous lie à l’Univers, un Uni-vers qui vous invite à danser, il n’y a qu’à se laisser guider.

Pour résumer, ce qui se passe en ce moment c’est un peu comme quand une personne nous parle dans une langue étrangère inconnue. Il suffit parfois que la personne se répète et que nous soyons très attentif pour commencer à comprendre son message, sans toutefois être sûr de bien avoir compris. À nous de répondre par les mots ou les gestes que nous pensons adéquates. Dans le doute, le résultat de cette expérience sera immédiat : soit nous avons vu juste, soit nous allons provoquer l’hilarité ou le doute chez notre interlocuteur… Qu’avons-nous à perdre ?

Tant que nous écoutons la Vie, attentivement dans une qualité de Présence, le dialogue se poursuit. Alors écoutons, écoutons-la nous parler un autre langage auquel nous ne comprenons peut-être pas grand-chose aujourd’hui mais pour lequel nous sommes prêts, j’en suis certaine.

Isabelle DESPLACES