Le burn-out parental

Le burn-out parental, ne pas avoir peur de demander de l’aide.

 

Il n’est déjà pas facile de se décider à consulter lorsqu’on fait un burn-out professionnel, il l’est encore plus lorsqu’il s’agit d’un burn-out parental. C’est ce que j’ai pu constater au cabinet depuis plusieurs années.

Burn-out parental

Le burn-out est déjà une pathologie vécue honteusement en France, les personnes qui en sont atteintes ont déjà un mal fou à admettre qu’elle sont au bout du bout du rouleau. Ce n’est pas là une question d’égo mais plutôt une question de tyrannie envers soi-même, de jugement. Il semble déjà peu convenable de faire un burn-out professionnel, alors un burn-out juste parce que l’on a décidé d’avoir des enfants… Alors comment faire pour se sortir de cette impasse?

 

Cesser de se juger

De nos jours les parents ont toutes les informations à leur disposition pour ne pas faire d’erreurs, répéter des schémas blessants de la génération de parents qui les ont élevés. Ils ne savent pas pour autant plus comment faire pour régler les litiges, les problèmes d’organisation, les débordements émotionnels, la fatigue.. Ils veulent tout faire pour satisfaire les besoins de leurs enfants, qu’ils ne manquent de rien tout en oubliant les leurs. Arrêter de se juger est une des clés qui permet de ne plus mettre la barre trop haut.

À chacun(e) de trouver son curseur et surtout ne pas oublier de « faire de son mieux ». Et comme on ne peut pas faire plus que le mieux, il faut aussi apprendre à revoir ses espérances avec humilité et bienveillance.

 

Bienveillance envers soi-même

Quel paradoxe de faire le maximum pour élever nos enfants dans l’estime de soi, l’amour inconditionnel envers leur personne quand en tant que parent on se tyrannise et on ne s’autorise pas ou peu d’écarts? Avant d’être bienveillant avec nos enfants il est essentiel d’apprendre à être bienveillant envers soi-même, envers « moi m’aime ». Dans la mesure du possible j’aimerais que chaque parent puisse avoir développé cet amour propre qui n’est pas de l’égocentrisme avant de concevoir. Il est tout à fait possible et même important de prendre soin de soi sans pour autant oublier de prendre soin de nous.

Souvent les parents me disent qu’ils ont peur d’être égoïstes. Remettons les choses à leur place: l’égoïsme c’est agir en faveur de soi au détriment des autres. Maintenant, j’aimerais que chaque parent agisse en faveur du bien commun. Qu’il se pose la question: « qu’est-ce qui est bon pour « nous »? » Car dans « nous », il y a « je ». Le parent est alors inclus dans sa réflexion. Il ne pense pas qu’à lui. Et ça, c’est très important pour tous les parents que j’ai pu rencontrer, moi la première.

 

Faire le plein

Autre fait important, un parent veut toujours pouvoir donner, être disponible, pour ses enfants, ses amis, le conjoint. Mais comment donner à autrui quand on est vide en soi? Comment voulez-vous être disponible pour les autres si dans la journée vous ne trouvez pas un moment pour vous-même? Pensez à vous c’est vous donner les moyens d’être là pour eux, ne l’oubliez pas.

Pour faire le plein il faut simplement trouver ce dont on a besoin: du silence, une promenade en forêt ou sur la plage, un carré de chocolat, un massage, une séance de sport, un bon film… le point commun c’est toujours d’avoir du temps pour soi où on décide de ce qu’on va faire sans être interrompu. Ce moment peut-être long mais aussi très court, ou tout simplement ces 3 minutes pendant lesquelles vous allez paisiblement écouter le silence dans votre voiture tout en contemplant le ciel avant d’aller récupérer un de vos enfants.

 

N’ayez pas peur de vous tromper

Les parents sont souvent horrifiés à l’idée de mal faire, de faire de mauvais choix éducatifs pour leurs enfants, avec une pression extraordinaire, comme si la moindre erreur pouvait se répercuter sur toute l’existence de leur petit. Il faut dire que les découvertes de ces dernières années en matière de conséquences des traumas émotionnels, des problématiques transgénérationnelles, de l’impact de la naissance sur le reste de l’existence ont beaucoup modifié notre façon d’envisager l’enfant et l’environnement à lui fournir pour qu’il s’épanouisse au mieux.

Toutefois, si ces découvertes nous mènent sur la corde raide, c’est parfaitement improductif pour le bien de tous.

Nos enfants sont effectivement malléables, ils sont capables aussi d’adaptation, de réflexion. Essayer des choses en tant que parent, cela s’entend, des approches éducatives, de nouveaux modes de vie, règles dans le cercle familial, façon de s’alimenter, etc. pour trouver ce qui convient va de pair avec accepter que ces tentatives puissent être infructueuses. Accepter de faillir, de se tromper, et de recommencer, c’est aussi accepter de se laisser le droit à l’erreur. Un exemple ô combien instructif pour nos enfants qui pourront alors eux aussi apprendre et expérimenter sans avoir peur d’échouer.

Quant au parent, il pourra à tâtons trouver le bon équilibre, la bonne approche qui lui conviendra à lui, son conjoint, son ou ses enfants.

 

Demander de l’aide

Et si la fatigue est trop importante, si vous vous sentez dépassé, si les émotions débordent et que vous ne vous sentez pas heureux: demandez de l’aide! De nombreuses approches thérapeutiques peuvent vous aider à sortir de l’impasse. De nos jours on peut trouver des personnes très compétentes pour nous accompagner: dans la gestion du stress, dans la compréhension de nos émotions, dans la parentalité positive, pour apprendre à communiquer autrement. Et surtout et tout simplement: être écouté et entendu. Avoir un espace de dialogue où vous pourrez exprimer vos doutes, vos peurs, vos échecs, vos frustrations.

Pour conclure, soyez un exemple pour vos enfants en vous autorisant d’échouer pour mieux recommencer, en sachant prendre soin de vous pour être à même de prendre soin des autres. Cultivez la confiance en vous-même en vous laissant un peu de répit et enfin, arrosez le tout d’humour léger.

 

Pour vous aider: la consultation de naturopathie pour vous faire soutenir par les plantes, la consultation de cohérence cardiaque pour apprendre à rester serein, gérer le stress et vos émotions, mais aussi les association de parentalité bienveillante comme RP06 à Mandelieu, des livres comme « Et si j’étais tout simplement moi » des éditions Pourpenser, les massages ayurvédiques pour soulager les tensions, l’ostéopathie pour exprimer les émotions qui s’impriment…

Et comme toujours: prenez soin de vous !