Passer à l’automne

L’automne est une saison charnière, un passage dans l’année marqué notamment par la « rentrée ». Pour de nombreuses personnes, cette saison est inconfortable du fait que l’été a souvent été mouvementé, peu reposant, que la rentrée implique un nouveau rythme, un retour au travail mais surtout une diminution de la lumière du soleil, de la température… les prémisses d’un hiver ou tout nous contraint à aller à l’intérieur.

Et C’est justement cette intériorisation qui nous met mal à l’aise ou crée un inconfort. Dans nos sociétés modernes nous avons pris l’habitude d’être perpétuellement tourné vers l’extérieur, la socialisation, le travail, nos rapports avec le monde et peu de place est donné au besoin pourtant fondamental de se retrouver en Soi, de reprendre contact avec Soi, avec notre intériorité.

Dans cette vidéo je vous parle succinctement de l’automne et vous donne quatre directions pour faire de l’équinoxe un exercice de travail sur Soi pour se sentir toujours plus léger, plus en harmonie avec Soi et avec la nature qui nous entoure.

Et comme toujours, prenez soin de vous !

L’après

Comment sortir du confinement. Devons-nous même en sortir? J’entends parler de révolutions en chaussons, et ça me plait beaucoup, on me parle de peurs, de problèmes, de questions… quoi qu’il arrive, il y a un avant et un après. J’ai décrit le confinement comme un cocon dans lequel chacun pourra se transformer pour devenir encore meilleur, et donc faire de notre monde un monde meilleur. Mais comment prendre son envol?

L’après, c’est aujourd’hui. Il n’y a que deux jours dans l’année où on ne peut rien faire, c’est hier et demain. Préparer l’après revient donc à transformer notre présent de façon à bien choisir notre destination, notre chemin, notre posture.

Il n’est donc pas question de rester dans le problème et d’y emménager mais on peut s’en servir pour évoluer. En permaculture, on dit que la solution est contenue dans le problème. Lors d’un accouchement, il arrive souvent que la douleur oblige la mère à se contorsionner pour lui faire prendre la bonne position. Les inconforts d’aujourd’hui nous mènent donc aussi à la plénitude de demain.

Il va donc de soi qu’il ne s’agit plus de subir la situation mais simplement de la vivre, quelle qu’elle soit, et d’y trouver l’élan qui vous sortira du tourbillon pour ne plus faire de sur place en vous noyant, mais vous faire descendre la rivière, surmonter la branche, le rocher qui vous bloque toujours dans le but d’avancer.

Un cœur léger

Et on avance mieux avec le coeur léger, et pour lui donner des ailes il s’agit de s’aimer. S’aimer soi inconditionnellement, s’accepter tel(le) qu’on est, recycler ce qui moisit et cultiver ce qui va porter ses fruits. Une fois qu’on s’aime, on peut semer ; une fois l’intérieur guéri, on peut se tourner vers l’extérieur. Et pour avoir le cœur léger il faut le libérer des poids qui lui pèsent, savoir par-donner, donner au-delà de nos limitations, quand c’est nécessaire, et quand tout va bien, il s’agit de donner.

Je suis sincèrement convaincue que nous ne sommes pas là pour capitaliser nos bons sentiments, notre joie, nos éclats de rire et en tirer des profits égoïstes. Nous sommes là pour les multiplier, les valoriser, les distribuer. Observez la nature, elle le fait si bien. Toute énergie emmagasinée en quantité suffisante portera ses fruits, et ce, non pas pour se reproduire et conquérir comme le pensent certains hommes de sciences, mais pour obéir à la loi toute naturelle de l’abondance enseignée partout autour de vous dans chaque brin d’herbe, fleur ou arbre. Un arbre fournit de l’ombre, du pollen pour les insectes, un abri pour les oiseaux, des fruits pour les humains, animaux, insectes, des feuilles mortes pour l’humus, de l’oxygène, de l’eau purifiée par évaporation, il stabilise le sol avec ses racines…

Et vous, vous faites quoi ?

Les yeux ouverts

Après le coeur, on va s’occuper des yeux, vous savez nos fenêtres de l’âme. Il s’agit de choisir bien soigneusement la direction dans laquelle regarder. De même, ici, le passé et le futur ne sont pas les bonnes destinations. Regardons en face notre situation, avec douceur et bienveillance. Sachons y trouver des ressources pour avancer. Un rondin de bois et une planche peuvent tout aussi bien constituer un obstacle qu’un tremplin, à vous de choisir quel regard vous allez y porter.

Si partout où se pose votre regard vous ne voyez que des dangers, des interdits, des problèmes, vous vivrez dans un monde sinistre. Si au lieu de vous attarder sur les obstacles vous contemplez les opportunités que vous offre la vie, vous y verrez un parcours de santé, un tremplin pour avancer, une piste pour vous lancer, et.

À l’écoute

Enfin, écoutez. Écoutez votre bon sens, qu’il vienne du cœur ou de l’âme, votre instinct ne vous trompera pas. La vie est une expérience formidable dont le but n’est pas le fameux trio métro-boulot-dodo. Sortez de votre boite comme le décrit si bien Pierre Rabhi, écoutez le murmure ou le cri de votre nature véritable au fond de vous qui ne demande qu’à s’exprimer et vous mener sur le chemin de l’épanouissement. N’ayez pas peur de vous épanouir, il n’y a rien d’égoïste à cela. Tout le monde veut une mère, un patron, un ami, une grand-mère épanoui(e) !

Vous pourrez mieux remplir votre fonction dans l’écosystème dont vous faites partie si vous écoutez avec votre coeur la musique de la vie qui vous entoure. Comment puis-je être heureux/se ? Comment puis-je être utile ? Si tout le monde usait de ces simples conseils, nous pourrions tous ensemble jouer une douce symphonie où chacun a trouvé son la et apte à s’accorder à la musique de l’univers.

Ayez le coeur léger, ouvrez les yeux et écoutez la vie. Voici mes conseils pour sortir du confinement. Si vous voulez changer le monde, changez-vous en premier. Un monde de personnes bien dans leur peau, bien dans leur être laisse naturellement place au bon sens, à toutes les échelles de l’existence.

Donner du sens au confinement

Comment faire du confinement l’engrais d’une nouvelle croissance ?

Vécu sous des angles bien différents d’une personne à l’autre, d’un foyer à l’autre, cette période inédite où la danse du monde extérieur a marqué une pause pourrait bien être un merveilleux tremplin pour nous aider tous à avancer sur nos chemins.

Je pense que cet épisode de pandémie mondiale aura permet de souligner le non-sens dans lequel nous vivons actuellement à bien des niveaux. Pour beaucoup d’entre nous le monde extérieur a comme arrêté de tourner, nous recentrant ainsi sur une vie résolument tournée vers l’intérieur, notre foyer, notre famille, nos cœurs, relevant de nombreuses questions.

Cette remise en question, si elle est menée avec bienveillance, peut-être un réel tremplin pour aller mieux. Mieux avec soi, mieux avec les autres. Il est évident que le confinement a aussi été le théâtre de ruptures, conscientes ou inconscientes, fruit de nos chemins qui seront arrivé à des croisements mis en exergue par cette situation exceptionnelle.

Nous retrouvant face à nous-mêmes, cette situation nous a mis face à tous les aspects de nos vies qui sont dans l’impasse, nous pressant de trouver des solutions, nous poussant à être créateur et créatif dans nos vies ainsi arrêtées. Ces questions qui, d’habitude, se retrouvent noyées dans le flot de nos obligations quotidiennes, se sont posées là, devant nous, insistant pour que des réponses soient trouvées. Ouvrant alors les yeux sur nos vies mises sur pause, nous avons pu y jeter un regard plus profond, nous invitant à faire des découvertes.

De grandes découvertes

Au niveau de nos vies personnelles, les gens découvrent leur entourage sous un nouveau jour: des parents découvrent leurs enfants, on découvre nos voisins, notre facteur, notre éboueur, nos caissières… on découvre qu’on a besoin d’eux, qu’on a envie de les protéger, c’est tellement logique quand on se rend compte que notre vie ne peut se faire sans leur participation.

De cette découverte on pourra comprendre qu’il y avait quelque chose de couvert. Quel voile avons nous retiré de notre quotidien pour s’illuminer du formidable écosystème de personnes formidables qui nous entourent? Celui de l’égo.

Au niveau de nos vies professionnelles, combien se sont rendus compte qu’il n’y a pas besoin d’être dans un bureau pour être efficace ? Du non-sens de prendre sa voiture et créer des bouchons chaque matin pour qu’on se flique les uns les autres à voir qui arrive à quelle heure alors que chacun chez soi derrière son écran on travaille tout aussi bien. Quel est le sens de notre emploi? Rend-il un réel service à la société? Notre patron a-t-il été prévenant avec nous ou nous a-t-il tout simplement sacrifié sur l’autel de la rentabilité ?

Au niveau de notre société et de son fonctionnement. Comment en est-on arrivés à ce point que ceux qui soignent doivent le faire dans les conditions actuelles? Comment ça se fait que le premier réflexe dans l’optique d’un futur confinement soit de se ruer sur du PQ ? Découvrir aussi l’école sous un regard différent : apprendre à la maison, un réel défi pour les parents (et les enfants). Quel apprentissage est le plus important: les mathématiques? la grammaire? La grande découverte c’est qu’apprendre à vivre ensemble est le plus essentiel. Découvrir que lorsque des problèmes se posent au niveau de tous, c’est chacun qui fait sa part : des masques en tissus, des repas pour les infirmières et médecins, de l’aide aux séniors isolés, du bénévolat pour le paysan du coin.

On a donc (re)découvert nos proches, nos emplois, nos vies, nos priorités sous un nouvel angle, l’angle de l’essentiel et de cette découverte, de ce voile qui est tombé, on a perçu le non-sens omniprésent dans notre société et le besoin évident d’y remettre du sens.

Alors maintenant, on fait quoi ?

De notre mieux, évidemment !

Utilisons notre ressenti pour faire le tri. On tri ce qui va et ne va pas, ce qui marche et ce qui ne sert à rien. Dans notre vie, dans notre comportement, dans notre ville, notre entreprise, notre pays, notre monde, notre univers…

N’oubliez pas que tout ce qui ne marche pas bien, tout ce qui est un obstacle peut se transformer en tremplin, avec un peu de créativité et servir de terreau pour une nouvelle croissance. En d’autres termes, transformons tout ce non-sens en bon sens. Chacun chez soi, nous avons tous eu le temps de penser à refaire le monde. Il est temps de profiter de cette rupture mondiale pour redémarrer le monde comme on redémarre un ordinateur qui rame, mais sans les processus qui tournent dans le vide. J’entends par là que c’est l’opportunité rêvée pour mettre en application tous les changements positifs dont nous rêvons depuis des décennies sur tous les plans.

Sur le plan personnel, il est temps de faire de nos défauts des qualités, de nos difficultés des tremplins pour progresser et de nos aspirations des projets. Aidez-vous à être en vérité avec vous même, à n’avoir dans votre vie que ce qui vous fait vibrer sur des notes joyeuses. Et tout ce qui sonne faux vous appelle à revoir votre partition. Comprendre le sens de nos vies.

N’oublions pas que nous vivons dans des écosystèmes et non pas des égosystèmes. Dans nos grandes découvertes, nous avons tous bien compris à quel point nous ne pouvons vivre pour nous-mêmes, que cette vision égo-centrée de la réalité est un non-sens, une aberration qui ne mène qu’à l’autodestruction.

Nous sommes la cellule d’un organisme plus grand que nous, que ce soit au sein de notre famille, de notre travail ou de la société, nous faisons partie d’un tout. Il est donc temps de prendre place dans ce plus grand tout de façon harmonieuse. Comprendre que nos vies n’ont de sens qu’en étant en harmonie avec notre environnement. Être au service du tout, et dans ce tout, il y a vous.

Alors, en cherchant comment mettre du bon sens dans le non-sens non pas en nous plaçant au résultat de l’équation mais en son centre, il est tout de suite plus facile de la résoudre. Soyez conscient. Conscient de vous, des autres autour de vous, de la vie à laquelle vous contribuez. Et dans cette vision plus large que votre petit vous, vous trouverez les solutions. L’évidence naitra d’elle-même.

Bas les masques

Quelle belle image que ces masques que nous nous sommes mis à porter, pour nous protéger et protéger autrui. Ces masques que nous portons pour des raisons d’hygiène sont le reflet des masques que nous portons au quotidien dans nos interactions avec la société, avec nos collègues, notre famille, nous-mêmes.

Quand il sera venu le temps de retirer nos masques jetables ou faits-main, n’oublions pas de retirer les autres masques, ceux qui nous séparent de notre être véritable. Combien d’entre vous se sont rendus compte dans ce confinement que se mentir, à soi-même et aux autres, ne menait à rien d’autre que des impasses ? Il est temps d’être vrai, de dire ce que vous ressentez – non pas pour jeter vos sentiments au visage des autres – mais pour faire entendre la voix de votre âme en parlant de coeur à coeur avec votre entourage.

Si ça ne va pas, ça ne va pas. Osez dire ce que vous avez sur le coeur dans l’idée de pouvoir tout changer. Exprimez vos besoins, vos limites pas pour râler, mais pour vous faire comprendre et trouver des solutions, que ce soit avec votre conjoint(e), votre employeur, vos enfants, votre chat… Vous seriez surpris de voir ce qu’un peu sincérité peut faire dans un dialogue à coeurs ouverts.

Rêver le monde d’aujourd’hui

Les enfants de la Terre avaient l’habitude de rêver et de leurs rêves qui venait droit des tréfonds de leurs coeurs naissait la vie. Depuis quand ne rêvez-vous plus le monde de demain ? Combien de barrières avez-vous érigées entre vous et vos aspirations les plus profondes ? Ne croyez-vous as qu’il est temps de rouvrir les portes de vos inspirations ? Alors que le temps s’arrêtait en mars, combien d’entre-vous se sont retrouvés face aux regrets de tout ce que vous n’aviez pas réalisé ? Et si demain le monde moderne devait s’arrêter, que feriez-vous de vos vies ?

Libérez ce qu’il y a de plus beau en vous. Si vous ne le faites pas aujourd’hui, demain ne changera pas.

Comment ?

Regardez en vous, n’avez-vous pas évolué depuis le début du confinement ? Votre regard sur le monde s’est-il adoucit ou durcit ? Qu’est-ce que cette période de paralysie mondiale a fait ressortir de vous ?

Le pire ? Bien, maintenant il n’y a plus qu’à nettoyer, soigner et panser pour guérir et avancer.

Le meilleur ? Parfait, il ne reste plus qu’à le cultiver. Petit pas par petit pas. Chaque geste, regard et sourire compte pour transformer le monde terne et fatigué en un nouvel Eden où la vie sourit à elle-même.

Vous ne savez pas où vous en êtes ? Il suffit de vous écouter. Pour faire taire le brouhaha de la vie polluante dans nos esprits, rien de mieux que la méditation, la cohérence cardiaque, le sport, la musique… à chacun sa recette personnelle pour que l’eau boueuse de votre être intérieur se pose et se clarifie. Et une fois que tout est plus limpide, introspectez-vous avec bienveillance, aimez-vous avec vos défauts. Corrigez ce que vous souhaitez changer, cultiver ce que vous souhaitez voir fructifier.

Et si ce travail vous semble insurmontable, je serai là pour vous accompagner. Faire émerger le meilleur de vous même, car tout est déjà là, ce n’est pas à l’extérieur que le changement se produira, ni depuis les hauteurs babyloniennes de nos gouvernement. Non, Gandhi le disait déjà au siècle dernier, le changement vient de l’intérieur, de chacun de nous. Et quand nous aurons fait chacun le ménage au pas de notre porte, nous pourrons à nouveau l’ouvrir sur un monde nouveau.

Prenez soin de vous.
Prenez soin des autres.
Tout ira bien.

Prévention et logistique

Prévenir plutôt que guérir, c’est un des piliers bien connus de la naturopathie. Une approche qui semble évidente et prendre tout son sens notamment quand on a oublié de prévenir et qu’on en vient à guérir.

Il y a de nombreuses façons d’aller dans ce sens: une alimentation saine, une bonne hygiène de vie adaptée à chacun, les cures de saison, etc. On connaît souvent bien toutes ces démarches mais celle sur laquelle je veux revenir aujourd’hui est beaucoup moins poétique que la composition d’une tisane de printemps: la logistique.

Si on veut être sûr de pouvoir intervenir dans les prémices de la pathologie, notamment hivernale, il est important d’avoir chez soi tout ce dont on a besoin pour éviter de tomber malade lors des épidémies mais aussi de quoi se rétablir lorsque malheureusement les microbes ont gagné la bataille (mais pas la guerre) et ont eu raison de vous.

C’est d’ailleurs généralement le dimanche matin, quand tout est fermé, que l’on se retrouve cloué au lit (ou aux wc) et que le désespoir frappe à grand cri.

Pour éviter cette déconvenue, je vous propose aujourd’hui de préparer vos réserves de remèdes naturels de votre choix (que je ne vais pas développer ici, ça fera l’objet d’un autre article) mais aussi de mettre de côté (ou plutôt au congélateur) tout ce dont vous avez besoin pour vous concocter rapidement un bouillon de remise en forme!

 

Ingrédients:

  • 1/2 chou vert ou frisé BIO
  • 1 beau gros poireau (ou deux petits poireaux) BIO
  • 1 grosse carotte (ou deux petites) BIO
  • 1 navet (blanc ou jaune) BIO

Nettoyer les légumes (notamment le chou et le poireau. Peler le navet et la carotte si besoin. Les tronçonner en petits morceaux assez fins. Mettre tout cela dans un sac congélation et congeler.

En cas de gastro, de lendemain de fête compliqué, de grippe, il vous suffira de mettre tout ceci dans une grande casserole d’eau chaude avec du thym, du romarin et du laurier sauvages si vous avez. Couvrez et laissez cuire à petit bouillon 20 minutes environ. Salez avec du bon sel de Guérande et dégustez.Vous ferez environ 6 à 8 bols avec cette quantité.

Prévoyez également d’avoir toujours du riz demi complet en réserve chez vous, il complétera efficacement ce délicieux bouillon de légumes.

Pensez à vous mettre un rappel pour consommer ce bouillon au maximum dans trois mois de façon à ne pas laisser ces légumes trop longtemps au congélateur!

Et bien entendu, prenez soin de vous 🙂